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Répétitions : 3bis place Saint Jean, 75017 Paris, France
contact@choeurs-elisabeth-brasseur.com
Sont réunies dans ce concert deux œuvres d’inspiration différente.
Mais elles partagent la même élégance raffinée de la musique française, qui provoque progressivement une émotion plus intérieure, contenue et profonde que démonstrative, véhémente et théâtrale.
On ne présente plus le Requiem de Gabriel Fauré. Contrairement à d’autres requiem qui contiennent des moments tragiques ou douloureux, le Requiem de Fauré propose une vision lumineuse et apaisée de la mort dans une atmosphère recueillie et confiante dans le divin. Cette messe pour les défunts est considérée comme un des chefs-d'œuvre de Fauré. L’œuvre à l’écriture très personnelle contient des morceaux tels que le In Paradisum, l’Agnus Dei ou le Libera me qui sont rangés parmi les plus beaux et les plus émouvants de la musique chorale occidentale.
La seconde œuvre Vulgaris Fabula a été composée par Stéphan Nicolay, compositeur contemporain, à l’occasion du centième anniversaire de la création des Chœurs Elisabeth Brasseur.
Comme l’indique le titre, l’œuvre propose un conte profane inspiré d’un écrit médiéval. Il s’agit de l’histoire d’un cygne qui affronte les éléments pour traverser la mer, partie chantée par le baryton solo. En parallèle, le chœur conte l’histoire d’une personne qui traverse les tourments de l’amour. Il s’agit d’une musique sophistiquée malgré une apparence simple. L’œuvre propose par instant des accords surprenant l’oreille, mais les arrangements des voix du chœur, la ligne mélodique du baryton produisent des harmonies heureuses et parfois même jubilatoires.
Vulgaris Fabula sera produite à Paris le 10 novembre, avec le Requiem de Fauré à l’église Saint Michel des Batignolles, par les mêmes chœurs sous la direction d’Antoine Sébillotte.
Requiem de Fauré
La première version composée en 1887-88, achevée ensuite avec deux morceaux avec baryton en 1893-94, fut jouée sous la direction de l’auteur à La Madeleine.
Une version de concert, avec orchestration pour orchestre symphonique apparaît en 1900, sans que l'on sache le rôle de Fauré dans cette orchestration, généralement attribuée à son élève Roger Ducasse.
Fauré choisit une voie opposée à la tendance de son époque qui privilégie les requiem de caractère romantique, avec grand orchestre symphonique.
Ecoutons ce qu’en dit le compositeur lui-même : « Mon Requiem … on a dit qu'il n'exprimait pas l'effroi de la mort, quelqu'un l'a appelé une berceuse de la mort. Mais c'est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d'au-delà, plutôt que comme un passage douloureux. On a reproché à la musique de Gounod d'incliner trop à la tendresse humaine. Mais sa nature le prédisposait à sentir ainsi : l'émotion religieuse prend en lui cette forme. Ne faut-il pas accepter la nature de l'artiste ? Quant à mon Requiem, peut-être ai-je aussi, d'instinct, cherché à sortir du convenu, voilà si longtemps que j’accompagne à l’orgue des services d’enterrement ! J’en ai par-dessus la tête. J’ai voulu faire autre chose. » (entretien avec Louis Aguettant le 12 juillet 1902, publié dans Comœdia les 3 - 9 mars 1954)
L’œuvre est brève : elle dure « environ 30 minutes » selon le compositeur et comprend 7 parties (Introït et Kyrie, Offertoire, Sanctus, Pie Jesu, Agnus Dei, Libera me, In Paradisum).
Il n'y a pas de Dies Irae (partie tragique), dans ce Requiem, car Fauré s'est inspiré du requiem selon le rite parisien qui omettait le Dies iræ et le remplaçait par le motet Pie Jesu. Le compositeur opère la fusion entre l'Agnus Dei et la communion Lux æterna. Il fusionne les deux antiennes des obsèques en grégorien, In paradisum et Chorus angelorum, en une seule pièce.
Vulgaris Fabula
Stéphan Nicolay a composé Vulgaris Fabula pour le centenaire du Chœur Brasseur.
Stéphan Nicolay chef de chœur et compositeur a suivi une double formation : une formation scientifique et une formation musicale. Il a débuté comme ingénieur en informatique pour l’industrie aéronautique, avant de se consacrer totalement à la composition et à la direction de chœur. Il a été récompensé dans plusieurs concours européens et sa musique est considérée comme présentant une puissance poétique incontestable. (voir son site http://www.stephannicolay.com)
La thématique narrative de Vulgaris Fabula est double :
Le soliste conte l’histoire d’un cygne qui affronte les éléments pour traverser la mer. Le texte est celui de la Séquence du Cygne [Planctus Cygni, incipit : Clangam filii], texte anonyme du 9ème siècle figurant notamment dans le tropaire manuscrit de l’Abbaye St-Martial de Limoges.
Le chœur conte l’histoire d’une personne qui affronte les tourments de l’amour pour conquérir celle qu’il aime. La narration est créée à l’aide de plusieurs textes extraits des Carmina Burana, 13ème siècle.
Les histoires avancent en miroir l’une de l’autre et constituent ainsi une double allégorie de chacun des chœurs centenaires (Notre-Dame du Bon Voyage et Brasseur) qui ont surmonté avec succès l’épreuve du temps, une guerre mondiale et autres crises.
L’œuvre contient six mouvements plus ou moins enchaînés.
| Date de l'événement | 10-11-2024 |
| Places | Illimitée |
| Prix individuel | Gratuit |
| Lieu | Cannes (06) |

Répétitions : 3bis place Saint Jean, 75017 Paris, France
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